17 juillet 2023
Chronique littéraire
Clémence – Encore une fois
Publiée aux éditions La Presse, est une biographie de Mario Girard qui relate de façon très détaillée la vie de Clémence Desrochers. Comme le mentionne Natalie Petrowski, auteure de la préface du livre : « Clémence : un prénom, un seul, et déjà son regard bleu, sa voix de couventine et son sourire timide nous viennent à l’esprit, déjà nous savons à qui nous avons affaire. » Clémence DesRochers est une véritable pionnière. Des débuts difficiles de l’artiste en passant par une période faste de revues musicales, puis à la consécration au milieu des années 1970, le journaliste Mario Girard brosse un portrait magistral de cette grande artiste. L’ouvrage est abondamment documenté de photos, d’affiches, de communiqués, d’extraits d’articles, de textes de chansons, de citations et de poèmes de l’artiste et le lecteur se retrouve emporté dans un voyage à travers plusieurs décennies (60 ans de carrière) et à proximité d’une artiste aussi chaleureuse que stimulante. S’il y a bien une personnalité québécoise qui a su rallier les gens et plaire au plus grand nombre, c’est bien Clémence Desrochers. Son humour, sa bonne humeur contagieuse, sa tendresse ont su toucher les cordes sensibles du public. C’est sans doute cette grande proximité qui explique une partie de l’engouement envers son œuvre. L’auteur Mario Girard cite Clémence Desrochers : « Le rapport que j’ai avec les gens est foncièrement un rapport de vérité. J’ai voulu faire une actrice toute ma vie, mais une fois que j’ai choisi ce métier où je parle au public, c’est devenu un échange. ‘Je suis avec vous, je vous ressemble.’ C’est ce que les gens me disent. » Dès le départ, Clémence a fait le pari de faire les choses à sa façon et cela fut sans doute la clé de son succès. Alors que la chanson québécoise en était à ses balbutiements, Clémence Desrochers s’est imposée avec aplomb dans un univers majoritairement masculin. Grâce à sa plume avisée et poétique, elle signa des chansons et monologues qui détonnaient et atteignirent le public en plein cœur, offrant la parole aux femmes et à ceux qui parlent toujours bas. Clémence – Encore une fois, c’est le riche parcours de celle qui a toujours voulu faire valser le grave et le rire, envers et contre tous.
À découvrir absolument!
Les surveillants du fleuve Tome 2 – Règlements de comptes
Publié aux éditions NorPay, est un thriller historique de Normand Payette, résident de l’Île d’Orléans. Le premier tome nous avait ravis. Le second nous surprend et nous entraîne dans ce passé pas si lointain où le fleuve Saint-Laurent fut visité par des sous-marins allemands venus faire de l’espionnage au Canada. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule, la Seconde Guerre mondiale prend fin. Les Allemands se rendent inconditionnellement aux forces alliées. Karl Von Haspen est un officier sous-marinier qui obéit aux ordres directs du Grand Amiral Karl Dönitz de la Kriegsmarine (marine de guerre), qui est responsable des fameux U-boats. Von Haspen n’accepte pas la défaite de son pays, il a toujours cru que l’Allemagne sortirait grand vainqueur de ce conflit mondial. Il se voit au combat toute sa vie, il se cherche une guerre, son orgueil et sa frustration d’avoir perdu l’amènent à vouloir se venger. La victoire des U-boats dans le fleuve et le golfe Saint-Laurent ne lui suffit pas, la mort de ses amis-espions dans la province de Québec l’amène à réfléchir. Lors d’un appel à sa femme Nadine Gontard, une Française qui vit dans la ville de Québec, il lui raconte son désir de vengeance. N’arrivant pas à le raisonner, Nadine décide d’informer un ami, Conrad Tremblay, le directeur de la Gendarmerie royale du Canada, haut placé dans la province de Québec, des intentions de son mari. Karl von Haspen veut venger la mort de ses amis, voilà son prétexte pour continuer à jouer à la guerre. Conrad Tremblay prendra tous les moyens pour l’en empêcher. Rempli de rebondissements et très détaillé, ce roman historique plaira aux lecteurs les plus exigeants.
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