28 novembre 2024
Par Marie-Hélène Therrien
Climat, tout ça pour rien! Le climat par les chiffres 2 – Le rapport Gerondeau
Publié aux éditions L’Artilleur, est un essai de Christian Gerondeau avec un avant-propos de Henri Proglio qui, chiffres et calculs du GIEC (Groupe d’experts inter-gouvernemental sur l’évolution du climat) à l’appui, remet en question le postulat répété ad nauseam voulant que les émissions de CO2 conduisent la planète à la catastrophe. D’entrée de jeu, Christian Gerondeau explique et prouve que la température terrestre ne pourrait être modifiée que de bien moins d’un dixième de degré à la fin du siècle dans l’hypothèse officielle – non-réaliste – de la suppression totales des émissions de l’Union européenne. Les sommes gigantesques dépensées aujourd’hui pour ce motif ne sont donc que du gaspillage. L’essai prouve par la rigueur du raisonnement qui le sous-tend que des pans entiers de l’économie de la grande majorité des pays ayant des programmes de diminution des émissions de CO2 sont bouleversés pour rien, augmentant indéfiniment taxes, impôts, endettement, et détruisant des centaines de milliers d’emplois, notamment dans le Vieux Continent sur lequel se penche Gerondeau, qui va inexorablement au déclin si rien ne change. La doxa régnante impose en pure perte à la France des dizaines de milliards d’euros et, à travers la planète, des demandes et sacrifices sont adressés à tous, notamment à une jeunesse culpabilisée sans cesse et sans raison, à qui l’on demande de modifier ses comportements, qu’il s’agisse de se nourrir, ou tout simplement de vivre.
Ces exhortations « sont dépourvues de toute justification car l’omniprésente conviction que l’humanité pourrait agir sur le climat est contredite par la prise en compte des faits et des chiffres ». Christian Gerondeau explique encore l’inutilité et le coût exorbitant des éoliennes et panneaux photovoltaïques, inutiles les jours où il n’y a pas ou peu de vent et de soleil. Ces installations très coûteuses et leur mise en œuvre est loin d’être compétitive. Pourtant, au niveau mondial, le montant cumulé des investissements en faveur des énergies renouvelables atteint plus de 10 000 milliards de dollars, s’accroissant à un rythme de plus de 1 000 milliards par an. Il faut rappeler qu’en 2011, le GIEC affirmait sans justification et contre toute évidence que les énergies renouvelables pourraient répondre en 2050 à 80 % des besoins énergétiques de l’humanité, n’en couvrant pourtant en 2024 que 4 %. Ce rapport avait été confié par le GIEC à un représentant de Greenpeace dépourvu de tout diplôme reconnu… Un organisme récemment créé par des spécialistes néerlandais du climat sous l’intitulé Clintel écrit dans sa déclaration cosignée par près de 2 000 scientifiques et professionnels du climat de 43 pays : « Il n’y a pas d’urgence climatique », ajoutant entre autres : Le CO2 est la nourriture des plantes, le fondement de toute vie sur Terre. Il n’est pas un polluant. » Vient alors la question : Comment expliquer que non seulement notre pays, mais le monde entier se soit laissé tromper à ce point ? Car l’accusation voulant que les émissions de CO2 conduise le globe à la catastrophe ne repose sur rien. Elle découle de la prise de pouvoir au sein des Nations unies il y a plusieurs décennies par les prophètes d’une nouvelle religion, celle de la nocivité de l’homme dont les émissions de CO2 seraient à leurs yeux la preuve. Les entreprises et chefs d’état qui répètent que « la science a parlé » refusent en fait de se servir du bon sens et ignorent les fondements de cette dite science. Il importe de lire Climat, tout ça pour rien! car l’essai démonte, pièce par pièce, l’un des plus grands canulars de tous les temps, celui de la soi-disant urgence climatique, « à l’initiative d’une poignée d’idéologues qui ont réussi à imposer à l’humanité une vision sans fondement et dramatiquement pessimiste de notre époque et de notre avenir au nom d'une écologie punitive. (…) non il n'est pas coupable de vivre! »
Cette promesse de révolte
Publié aux éditions Québec Amérique, est un recueil de huit nouvelles de Marie-Claude Lapalme. Dans les années 1960 à nos jours, du Royaume-Uni au Québec, en passant par New York, des individus entrent en contact, de diverses manières, avec des figures charismatiques de la scène musicale punk, rock, ou alternative. Le point commun entre ces nouvelles : la musique qui demeure une flamme qui brûle, qui lutte pour ne pas s’éteindre, malgré le poids du réel, malgré la solitude. « Nostalgie de la belle époque où on fumait dans les bars, où se procurer des Docs Martens relevait de l’exploit. » « Nous nous étions créé une sorte de microcosme, avec quelques amis mélomanes, littéraires et philosophes, confortés dans notre statut de marginaux. Mêmes références, même impression d’occuper la case juste à côté de la norme, avec la suffisance des jeunes adultes qui ignorent que leurs certitudes sont fragiles. Ou qu’elles sont les mêmes que tant d’autres, seulement maquillées autrement. » L’écriture de Marie-Claude Lapalme est sensible, dévoile une introspection lucide des personnages sur une époque parfois idéalisée de leur jeunesse, que le passage du temps présente avec une plus grande objectivité. En assistant à un spectacle d’une vedette de sa jeunesse, cette femme de la nouvelle intitulée Bela Lugosi’s Dead, se surprend à ne plus croire en la magie : « Il joue avec une écharpe carmin, la glisse à son cou comme une étole puis la présente à la foule extatique. Ça frôle le cliché, cette théâtralité un peu naïve, surtout sans l’excuse de la jeunesse. L’interprétation a beau être solide, cet acharnement me met mal à l’aise. Tenter à ce point de maintenir l’illusion. » Le recueil s’inscrit principalement dans l’atmosphère dans laquelle a vécu la génération X, sans doute la dernière génération où la musique avait encore une profondeur et un degré artistique, mais dans des teintes de noir, contrairement à la précédente, plus colorée avec des accents psychédéliques, que l’on découvre dans Paint It Black, où est évoqué la mort du chanteur Brian Jones, des Rolling Stones. Pour un lecteur ou une lectrice ayant vécu cette époque, c’est un regard dans le rétroviseur, pour les plus jeunes, ce sera la découverte d’une atmosphère bien rendue des dernières décennies, avec, en trame de fonds, The Cure, Bauhaus, Siouxsie and the Banshees, les Rolling Stones, les Doors et Jimi Hendrix.
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